[Historique] Entre Noirceur et Lumière

Une épaisse fumée blanche s'étend au-dessus du feu.
L'air est chaud et la brise qui s'étend de la mer vers le feu le rafraichit. La fête bat son plein autour du feu. Le camp fini le festin du soir et chante et danse et festoie encore et encore sur un air lyrique et entrainant. Les enfants rient, les hommes séduisent les femmes et les femmes se laissent prendre au jeu. Une immense silhouette quitte l'enceinte des caravanes pour s'approcher de la plage de sable et de roches. Il s'assoit tranquillement et il regarde l'horizon qui s'étale devant lui. Les dernières lueurs du soleil donne à la mer et au ciel la symbiose qui fait croire au monde qu'ils sont un.
-Tu ne viens pas? Demanda-t-il d'une voix douce.
-Non pas ce soir. Pas encore.
-Pourquoi?
Il passa son large bras autour de la fine silhouette qui se trouvait à sa gauche. La silhouette ne se dégagea pas. Au contraire, elle posa sa tête contre l'épaule du colosse.-Parce que les fantômes de mon passé me hantent, parce que mes pensées vont vers un autre monde que tu connais pas.
-Il n'y a nul monde et nul endroit que je ne connais pas.
-Si, Miril, si... Les caravanes ne s'aventurent jamais dans les Landes de Sidimotes et les Plaines de Gisgoul...
-Ha, petite, là tu fais naitre un doute dans mon esprit quand au bien fondé de ta venue parmi nous.
-Pas de crainte Mimi. Je ne compte pas te tuer dans ton sommeil.
Miril regarda la jeune femme qui était assisse à coté de lui. Il la regarda d'un regard teinté d'amour et de curiosité. Puis ensemble ils éclatèrent d'un rire joyeux.
Le colosse rejoignis le camp car demain il faudrait partir tôt des plaines de Cania vers Astrub.
Tout le camp allait maintenant s'endormir. Tout le camp ou presque...
Miril dormait à poing fermé. A poing de Iop... Et soudain un cri déchira la nuit et fendit l'air ambiant. Un cri de terreur, un cri sanglant, un cri de mort. Il se lève et sort sa hache. Énorme et monstrueuse. Mais il sait déjà qu'elle ne servira a rien. Il inspecte tout les chariots de la caravanes et se rend compte que le cri qu'il a entendu ne vient pas de là. Alors il accourt sur la plage. Serait-il possible que... Il s'agenouille à coté de la silhouette sombre. Il regarde d'abord son doux visage, ses traits fins. Il descend sur sa tunique. Son blason avait était arraché Et soudain il se rendit compte qu'a la clarté de la lune sa tunique était imbibée de sang. Il descendait encore les yeux et découvrit la dague au centre de son abdomen. L'assassin l'avait surement prise par surprise. Et elle était morte.
Il n'avait rien pu faire elle était morte. De chaudes larmes coulèrent le long de ses joues. Puis soudain il vit le parchemin accroché à la lame du poignard. Le poignard était tout de métal. Il était là au centre de son cœur et plus bas sur sa lame ces mots.
Alors il vit un homme s'éloigner sur sa monture, sa dragodinde ébène. Il portait un chapeau reconnaissable parmi cents : Un Clint, le chapeau des mercenaires d'Astrub, la petite ville, ces mercenaires payés pour tuer...